Le mobile : une arme politique ?

L'utilisation du SMS à des fins politiques est déjà "out". Le must du moment est d'utiliser des sonneries d'origine politique :

• Aux philippines, le signal d'appel le plus répandu chez les jeunes est "Allo Garci!", un morceau d'une conversation entre la présidente Arroyo et son chef de campagne Garcillano.
• En espagne, la dernière mode est un extrait de Juan Carlos lancant à Hugo Chavez "Por qué no te callas ?" ("Pourquoi tu ne la fermes pas ?") après que ce dernier est traité José Maria Aznar de fasciste

Les mobiles servent aussi à enregistrer et à diffuser des images qui n'étaient pas censées être vues. L'association Witness, dénoncant les manquements aux droits de l'homme, est une des pionnières dans ce registre et met en ligne une séride de vidéos prises avec des mobiles.

La technologie Frontline SMS, développée pour les PC, a servi à contrôler les élections au Nigéria en début d'année et a servi également au Pakistan pour contourner les obstacles à la diffusion de l'information vers et en provenance de l'étranger. Dans certains pays néanmoins, les autorités ont amélioré leur méthode de blocage des textos pendant les manifestations et s'en sont servi à leur avantage pour diffuser des messages.

Néanmoins, les activistes du mobile pourraient bien trouver de l'aide du côté de Google via son challenge Android où un prix est annoncé pour des applications mobiles à but humanitaire. Wait and see...